Paroles
Ase ga nijimi deta tenohira o nugui
Iki no midare o kakusu koto mo dekizu
Yubi o furuwasete hiita torigaa ga
Marui sukoupu no naka de hana o sakasu
Kono yubisaki de tsumitotta
Shitataru youna hanabira no omo-sa ni
Kuroi juukou o komekami ni
Oshi atete wa tada namida wo nagasu
Juudan no ame ga teki to mikata no hedatenaku furisosogi
Ashi o ushinatta shounen ga doro ni mamirete ikitaeru
Furuenaku natta yubisaki kara wa taion ga ushinawa re
Nani mo kangaezu hito o mono ni kae tsudzukeru dake
Kinou ken o butsuke atta yuujin ga
Inaku natte shimau koto ni mo narete
Kuchi no hashi o mochiageru hyoujou o
Nanto yobu no ka sura mo omoidasezu
Kono yubisaki de tsumitotta
Musuu no hanabira no hitotsuhitotsu ni
Jibun to kawaranai jinsei ga
Atta koto nado mou mitome rarenai
Musuu no sensha ga yokonarabi de machi mo hito mo oshi tsubushi
Ato ni nokoru no wa gareki to akaku akaku chitta hanabira
Furuenaku natta yubisaki kara wa taion ga ushinawa re
Maruku kiritotta akai akai sekai o nagameru dake
Kuroku kogeta akanbou o
Yasashiku ayashite iru hahaoya
Chigireta ude o dakishimete
Nanika o sakende iru otoko
Mizu ga hoshii to nakinagara
Doro o kuchinifukumu shoujo
Son'na jigoku o mitsumenagara
Nani mo kanjinaku natta jibun
Juudan no ame ga teki to mikata no hedatenaku furisosogi
Sono naka no tatta hitotsu ga boku no shinzou o tsuranuite
Furuenaku natta yubisaki kara wa taion ga ushinawa re
Kuchi no hashi o age korega egaoda to omoidashita
Traduction
J'essuie la sueur se formant dans la paume de ma main,
Incapable de cacher ma respiration saccadée.
Appuyant sur la gâchette avec mon doigt tremblant,
Je fais pousser des fleurs dans mon viseur.
La lourdeur que j'ai ressentie
En cueillant ce pétale de fleur avec mes doigts
M'a poussée à mettre un masque noir sur ma tête
Tandis que j'avais la chaire de poule.
La pluie de balles tombe sans faire la distinction entre amis et ennemis.
Un garçon qui a perdu sa jambe cesse de respirer tout en étant recouvert de boue.
Mon doigt, qui ne tremble plus, perd toute sa chaleur.
Lorsqu'on arrête de réfléchir, les gens deviennent juste "des choses".
J'ai pris l'habitude de perdre des amis,
Avec lesquels je combattais la veille.
Je ne me souviens plus du nom
De cette expression que l'on a lorsqu'on relève le coin des lèvres.
Les nombreux pétales de fleurs
Que j'ai cueillis avec mes doigts,
Chacun contient une vie pas si différente de la mienne,
Mais je ne peux plus me permettre ce genre de pensée.
De nombreux tanks s'alignent et écrasent les villes et les gens,
Laissant derrière eux une montagne de gravats et de fleurs rouges éparses.
Mon doigt, qui ne tremble plus, perd toute sa chaleur.
Je ne peux que regarder ce monde rouge, rouge, qui se répète.
Une mère qui caline doucement son nourrisson brûlé vif,
Un homme qui crie quelque chose en tenant son bras quasi-arraché,
Une fille qui pleure et demande de l'eau, n'ayant que de la boue à boire,
Tandis que je regarde cet enfer, je me rends compte que je ne ressens plus rien.
La pluie de balles tombe sans faire la distinction entre amis et ennemis.
De cette pluie, une seule balle me perce le coeur.
Mon doigt, qui ne tremble plus, perd toute sa chaleur.
Et je relève le coin de mes lèvres en me souvenant qu'on appelle cela un sourire.